That-guy

That guy's life

Mardi 12 août 2014 à 15:34

 Je suis inquiet.

Je commence a avoir du mal a dormir. Je réfléchis trop. Beaucoup trop. Je passe beaucoup de temps à chercher des explications. C'est étrange. J'essaye d'en apprendre plus sur les personnalités borderline. Une partie de moi éspère que je me fais des idées, que je suis pas ça. Mais en même temps, c'est quoi l'alternative? Et tout à l'air de coller tellement.

Ca m'effraie un peu je crois. J'ai peur parce que ça veut dire que je vais être seul. J'ai pas de problème avec le fait d'être seul, parce que j'aime pas les gens. Je reste un grand introverti. Mais j'ai besoin d'avoir quelqu'un, ne serait-ce qu'une personne. Mais là, je ne crois pas que ce soit encore possible. Borderline ou pas, mes relations avec les autres sont terriblement chaotiques. Et si effectivement je le suis, c'est supposé être "normal".

"Les sujets sont avides sur le plan émotionnel et peuvent devenir dépendants des autres. Néanmoins, lorsque cette dépendance devient intolérable par le sujet, il y a rupture ou rejet, d'où un côté paradoxal du trouble."

Je suis capable de me faire des relations. Je suis pas idiot, je suis pas autiste. Mais je sais qu'à un moment donné, je vais douter de la personne. Je vais avoir peur parce que je me serais trop attaché, et que ce ne sera pas réciproque. J'ai perdu la quasi totalité de mes amis comme ça. Pas plus tard que la semaine dernière. Je suis repassé sur mes historiques de chat. Même constat. J'ai viré tout le monde. Moi. 

C'est ma faute.

Non, ils pouvaient se battre. Si ils tenaient a moi, ils pouvaient me le montrer. Mais personne ne l'a fait. Est-ce qu'ils tenaient réellement a moi? Est-ce que c'est moi qui imagine des choses? Quelle différence au fond. Ils partent tous.
Alors que me reste-t-il? J'aimerais sortir, rencontrer quelqu'un. Je m'en fiche si c'est platonique, j'aimerais juste quelqu'un a qui parler, qui me comprenne pour une fois. Quelqu'un qui reste.
Le plus dur? C'est que je peux pas. Je n'ose pas, parce que je sais qu'à la moindre parole de travers, je perdrais toute estime pour la personne. Je ne sais même pas pourquoi. Je vais juste en avoir assez, et je la ferais sortir de ma vie. Et elle me manquera. Est-ce que c'est bizarre?

Je me rends compte que c'est pas facile pour les gens autour, mais ils se rendent pas compte ce que ça me fait de voir les gens auxquels je tiens m'abandonner, et d'être incapable de leur expliquer pourquoi je réagis comme ça, ou ce que j'aimerais qu'ils fassent. J'ai connu une personne dans ma vie qui savait quoi faire. Cette fille était parfaite, et je l'ai laissé tomber. Je me rends compte de mon erreur, et je me rends compte que je trouverais probablement plus jamais quelqu'un comme elle. Aujourd'hui, c'est moi qu'on laisse tomber.

Et je commence à me demander si je ne l'ai pas mérité au fond.
Peut-être que je devrais arrêter d'espérer, et partir. Ca serait probablement mieux. Pour tout le monde.

 

http://that-guy.cowblog.fr/images/alone.jpg

Lundi 11 août 2014 à 12:32

 Depuis hier, j'ai pas mal réfléchis à ce que j'étais en train de faire.
Ce blog je veux dire. C'est pas la première fois que j'en crée un, mais est-ce réellement une bonne idée?
J'ai jamais su quoi dire dedans. J'ai toujours eu l'impression de n'avoir rien de vraiment intéressant à dire. J'veux dire, j'suis un mec plutôt normal je crois. Enfin, il paraît que je suis borderline, et peut-être même d'autres trucs, mais j'ai vécu assez longtemps comme ça pour réussir a me trouver normal. Enfin, relativement normal. Pas normal dans le sens "comme les autres" par exemple, puisque tout le monde m'a toujours dit que j'étais bizarre ou différent etc. Mais plutôt normal dans le sens "Je connais que ça, donc je vois pas comment ça pourrait être d'autre".
Enfin, si, je sais que ça pourrait être différent. Que je pourrais être différent. Aurais pu être? Oui, je crois pas que je puisse changer. Mais dans un autre monde, peut-être que j'aurais pu être normal? Cette normalité m'est étrangère. Avoir une vie stable, des amis, sortir s'amuser, ne penser à rien, ne pas réfléchir, juste profiter. Je ne sais pas comment ça fait. Je ne sais pas ce que ça fait de tisser des relations durables. De faire confiance pleinement. D'avoir quelqu'un qui est là quoi qu'il arrive.
Aurais-je pu avoir tout ça moi aussi?

Ici, j'ai rien de tout ça. Je réfléchis trop. Je doute de tout le monde. Est-ce de ma faute? Non, les gens mentent, comment pourrais-je les croire? Je connais la solitude au lieu de l'amitié. La colère au lieu de l'affection. Parfois on me demandais comment on pouvait vivre en étant continuellement en colère. C'est un question amusante je trouve, car je ne sais pas comment vivre sans. Est-ce possible? Comment peut-on avoir la volonté de se lever sans ça? J'aimerais savoir. Je me demande ce que c'est de vivre une vie "normale". Je me demande si j'aimerais.

Bref, que dire ici? Que dire qui puisse intéresser et valoir le coup qu'on le pose par écrit? Peut-être les même choses que d'habitude. On verra.

Dimanche 10 août 2014 à 22:16

 Je sais jamais comment commencer ces trucs.

Je pense que je devrais commencer par me présenter ou un truc du genre.

Mon nom est pas important. Sam, ce sera bien. Je suis un homme, d'une vingtaine d'années, et il y a quelques jours, j'ai découvert que j'étais très probablement borderline. C'était un test à la base. J'l'ai fait plus pour passer le temps qu'autre chose, sans trop y croire. Quand j'ai vu le résultat, ça m'a fait un choc au début, alors j'ai voulu en savoir plus sur ce que ça voulait dire exactement.

Une recherche wikipédia plus tard, j'en suis là:

  • efforts effrénés pour éviter un abandon réel ou imaginé ;
  • mode de relations interpersonnelles instables et intenses caractérisées par l'alternance entre les positions extrêmes d'idéalisation excessive et de dévalorisation ;
  • perturbation de l'identité : instabilité marquée et persistante de l'image ou de la notion de soi ;
  • impulsivité dans au moins deux domaines potentiellement dommageables pour le sujet (par exemple : dépenses excessives, sexualitétoxicomaniealcoolismejeu pathologique, conduite automobile dangereuse, crises de boulimie ou d'anorexie) ;
  • répétition de comportements, de gestes ou de menaces suicidaires, ou d'automutilations ;
  • instabilité affective due à une réactivité marquée de l'humeur (par exemple : dysphorie épisodique intense, irritabilité ou anxiété durant habituellement quelques heures et rarement plus de quelques jours) ;
  • sentiments chroniques de vide ;
  • colères intenses (rage) et inappropriées ou difficulté à contrôler sa colère (par exemple : fréquentes manifestations de mauvaise humeur, colère constante ou bagarres répétées, colère subite et exagérée) ;
  • survenue transitoire dans des situations de stress d'une idéation persécutoire ou de symptômes dissociatifs sévères.
  •  

Oh. J'ai eu un peu de mal a y croire au début. Et puis je me suis rendu compte que ça collait avec la plupart de mon caractère. De ma vie en fait. Au dela de simplement coller, ça expliquait certains comportements que j'ai et que je n'avais jamais pu expliquer jusque là. J'étais même arrivé à me demander si j'étais pas autiste ou quelque chose comme ça. Mais non. Je suis juste borderline.

C'est étrange le sentiment que l'on ressent quand quelqu'un parvient à nommer ce que vous êtes. Ce sentiment que quelqu'un vous connait presque mieux que vous-même. Sans parler de la découverte du fait qu'on est atteint de ça.

Pourtant... Le manque de confiance en soi et dans les autres. Ma manie de repousser tout le monde, mes accès de rage, tout colle. Jusqu'aux échecs relationnels.

La première chose que j'ai ressenti après le choc initial, ça a été de la colère. Je saurais même pas expliquer pourquoi. J'ai juste eu ce sentiment de rage qui est monté. Peut-être parce que ça concrétisait ce que je pensais depuis quelques temps, à savoir que je finirais seul.

J'ai toujours plus ou moins su que j'étais pas facile a vivre. Au-delà du fait que je suis plutôt introverti, je suis aussi assez dur à vivre. J'attends certaines choses des gens qui m'entourent, et souvent je finis par repousser ceux qui sont a peu près gentils avec moi parce que j'ai l'impression de pas compter suffisamment a leurs yeux. J'ai perdu les seuls vrais amis que j'avais comme ça. Ca va un peu mieux quand j'étais en couple. La première personne avec qui j'ai été était probablement celle qui était la plus proche de la perfection. Mais elle était instable aussi je crois. Les autres ont été des catastrophes qui, je pense, n'ont fait qu'empirer mon état. Pourtant de voir ça, c'est concrétiser mes peurs que je ne suis pas ce que quelqu'un pourrait rechercher. Surtout maintenant.
Evidemment, je peux le comprendre. Il y a clairement de meilleurs candidats pour la vie de couple que moi. Des gens qui ne nécessiteraient pas autant d'affection et de dévouement. Pourtant j'avais ce petit espoir qu'il y avait quelqu'un pour moi aussi là-dehors.

Mais maintenant? Maintenant que je sais? Tout ce qu'il me reste, c'est suffisamment de bien pour prévenir toute personne qui tentera de m'approcher qu'un jour, elle fera quelque chose qui me fera mal, et que je couperais tout contact avec elle, sans qu'elle sache même pourquoi. Et encore, dans le cas hypothétique ou je pourrais rencontrer quelqu'un.
Je crois que je vais mourir seul avec mon chat. J'ai pas envie de m'attacher à quelqu'un à qui je risque de faire mal, mais surtout qui risque de me faire du mal encore.

Heh, quelle ambiance pour un premier post.

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