Et je fais pareil. Pas pour les mêmes raisons. Je le fais par espoir. Espoir que quelqu'un essaye de communiquer avec moi. Oui, un sms, ou peut-être un appel manqué de quelqu'un qui voudrait dire "hé, je pense à toi". Oui, c'est comme ça que communiquent les gens aujourd'hui après tout, non?
Je ne sais pas trop ce que je ressens vis-a-vis de tout ça pour être honnête. Je veux dire, la communication, j'ai l'impression que c'est pas vraiment mon fort. Je crois que c'est un de mes gros point faible même. Je crois que je suis pas doué pour tout ce qui tout à la communication, parce qu'apparemment j'arrive pas a communiquer proprement avec les autres. Je sais pas comment expliquer, c'est juste ce qu'on me dit. Souvent. Tres souvent. Pourtant c'est important. Pouvoir communiquer avec le monde éxterieur. Être compris. Pouvoir échanger des idées, des choses. Ne pas être seul.
Mais apparemment j'arrive pas. Et pour être honnête, c'est douloureux. Et j'ai l'impression que la plupart des gens ne s'en rendent pas compte. Ils s'en doutent, j'en suis sur, tout le monde s'est senti incompris à un moment de sa vie après tout. Mais tout le monde à quelqu'un à qui parler quand ça va pas, quelqu'un qui les comprend, même si ce n'est que ponctuel.
Du moins c'est l'impression que j'en ai, de là où je suis. J'ai jamais connu ça. Ce sentiment d'être compris, d'être entouré de personnes qui pensent comme moi, qui comprennent ce que je ressens, ce que je pense. Ce qui se passe dans ma tête. Je sais m'adapter aux autres, et parler de choses qu'ils comprennent, et dire des choses qui permettent de tisser un lien, mais en vérité, il n'y a rien. Juste l'image qu'ils attendent de moi, et moi qui renvoi des comportements "normaux" que j'ai vu, que j'ai appris. Je n'existe pas réellement. Je suis un collage de Eux. Et derrière tout ça seulement, il y a moi. Mais personne ne le sait, parce que je ne peux pas leur parler. Parce que qui Je suis n'est pas comme eux. Comme si je parlais une langue étrangère. Comme si moi j'étais un étranger plutot. Qui ne parle ni ne pense comme eux. Et qui donc, par conséquent, ne peux être compris. Et donc, est seul. J'ai essayé pourtant. J'ai essayé beaucoup de m'ouvrir, et de parler, de communiquer avec le monde éxterieur. Mais c'est difficile. J'ai fini par me renfermer. Et puis j'ai réessayé ces dernières années. Et le résultat est toujours le même. Je suis enfermé dans ma tête, et je ne peux pas communiquer. Et je n'y arrive pas. Je suis enfermé dans une boite en verre, je vois le monde éxterieur, mais je ne peux pas interagir avec. Et eux ne voient qu'une image qui ne reflète même pas un dixième de ce qui se passe en moi, de ce que je suis.
Alors ça me fait mal de voir que notre société est devenue ça aujourd'hui. Que des gens passent dans la rue à coté de personne qui sont tristes, qui sont seules, sans même un regard, sans même une attention, ou juste un sourire. Je vois toutes ces têtes baissées, tout ces visages fermés, ces personnes qui souffrent. Tous les uns à coté des autres, et aucun pour prêter attention à la personne à coté. Personne.
Pas de communication. Pas même juste un geste simple. On est tous seul a notre façon lorsqu'on n'est plus en compagnie de personnes que l'on connait. Des que l'on sort de notre zone de confort. Il n'y a plus de compassion, de sympathie. Parfois des pointes d'hostilité lorsque deux personnes se rentrent dedans, ou que de bulle se percutent inopinément. Mais personne pour aider celui qui tombe, ou celle qui pleure sur le banc.
J'aimerais pouvoir tendre la main et les atteindre, et les aider. C'est ... surprenant quelque part. Ou peut-être pas.
J'ai réfléchit. J'en veux au monde entier de ne pas me comprendre. De ne pas m'aider. J'en veux à chaque personne qui passe à coté de moi sans voir. Je leur en veux, et je m'en veux. Pourtant, derrière tout ça, j'aimerais pouvoir les aider, eux que je méprise, à être heureux, ne serait-ce qu'un instant. Je me rends compte que derrière la haine, j'ai encore ce petit jardin d'espoir et de bonté, et ça me rend malade. Ca me rend fou. Parce que quand je vois quelqu'un dans la rue, seul, triste, perdu, peu importe, j'ai ce désir de lui dire "hé, je suis là, je peux vous aider. Je peux faire quelque chose pour vous."
Mais j'y arrive pas, parce que personne ne le fait pour moi, et je leur en veux. Et même si je pouvais, la société nous forme pour qu'on se mêle de nos affaires. Je serais incapable d'aborder quelqu'un et de lui dire "Bonjour, j'ai vue que vous alliez pas bien, je peux faire quelque chose pour vous?" La personne me prendrait pour un fou (mais c'est habituel) et me rirait au nez. Et même si, je serais incapable de faire quelque chose de bien après ça. Ou je m'attacherais juste à quelqu'un qui finirait par partir, encore.
Alors je vois les gens et leur souffrances, leurs pensées, leurs préoccupations, et je suis incapable de faire ce que j'aimerais que quelqu'un fasse pour moi. Et pour ça, je me hais. Parce que je suis aussi mauvais qu'eux. A cause d'eux.
Il n'y a pas de sortie.
http://www.lexpress.fr/styles/psycho/comment-reconnaitre-un-adulte-surdoue_1308657.html
http://www.lemonde.fr/vous/article/2012/05/14/les-maux-inavoues-des-adultes-surdoues_1700385_3238.html
J'ai aussi décidé que j'irais voir un psy quand j'en aurais les moyens. J'aimerais savoir ce que j'ai, ce qui ne va pas chez moi. Ca m'aidera peut-être pas a trouver une solution mais au moins je saurais.